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Le Lin de Nouvelle-Zélande

Le Lin de Nouvelle-Zélande (New-Zealand Flax), aussi appelé Phormium, du nom botanique Phormium tenax pour le plus courant, est très utilisé en France, et dans les zones tempérées du monde entier, pour son aspect ornemental et son feuillage persistant.

Le Tui raffole du nectar de ses fleurs, lesquelles permettent de très bien reconnaître cette plante et de photographier l’oiseau plus facilement. Il semble même que certains se retrouvent en état d’ivresse suite à une consommation excessive car les fleurs produisent une très grande quantité de nectar. La hampe peut atteindre 5 mètres de hauteur.

Le naturaliste Jacques Labillardière a recueilli les premières plantes lorsque des navires français ont visité le nord de l’île du Nord en 1793. Il a noté les nombreuses utilisations que les Māoris faisaient de la plante et, en 1803, lui a donné le nom scientifique Phormium, qui signifie panier ou en osier, et tenax au sens de ténacité ou exploitation rapide.

Deux espèces sont courantes en Nouvelle-Zélande, le Phormium tenax (Harakeke) et le Phormium cookianum (Wharariki).

http://www.doc.govt.nz/conservation/native-plants/harakeke-flax/

Cette plante a joué un rôle important dans la culture, l’histoire et l’économie du pays.

Utilisations

Lorsque les Māori débarquèrent en Nouvelle-Zélande, ils avaient apporté avec eux le mûrier de Chine (mûrier à papier, Broussonetia papyrifera), plante dont ils récupéraient l’écorce pour faire des textiles et des cordages. Malheureusement, le mûrier à papier ne s’est pas adapté au pays et les Māori ont dû trouver dans la flore locale une plante de substitution, ils l’ont alors remplacé par le Lin de Nouvelle-Zélande.

Le tressage et le tissage (raranga) des fibres étaient fait avec seulement deux grandes variétés sur près de 60 identifiées. Ils ont par la suite soigneusement cultivé leurs propres pépinières et plantations.

Les feuilles étaient coupées près de la base des plants en utilisant une coquille de moule pointue  ou des roches. La substance charnue verte de la feuille était décollée en utilisant la même technique jusqu’à la séparation de la fibre. Celle-ci subissait alors plusieurs processus : lavage, blanchiment, pour la ramollir, teinte puis séchage. La tenue en traction de la fibre déterminait ensuite son usage.

Les fibres étaient utilisées pour confectionner des pièges à anguilles (hinaki), des filets de pêche étonnamment grands (kupenga), des lignes, des pièges à oiseaux, des cordages, des paniers (Kete), des sacs, des tapis, des vêtements, des sandales (parara), des seaux, des paniers (rourou), des ustensiles de cuisine, etc…

Les cordes et cordages faits à la main ont une si grande résistance à la traction qu’ils étaient utilisés avec succès pour assembler les rondins creux servant à la fabrication des waka (grands canots capables d’aller sur la mer). Les fibres étaient également utilisés pour faire les gréements, les voiles, les chaînes d’ancrage des bateaux et les toits des maisons, tandis que les tiges de fleurs séchées, qui sont très légères, étaient liées avec de la ficelle de Phormium pour faire des radeaux fluviaux appelés mokihi.

Les extrémités séchées des feuilles, quant à elles, étaient façonnées en torches pour fournir des lampes la nuit.

Le kahu huruhuru, un vêtement traditionnel fortement estimé par les Māori, était aussi fabriqué avec des fibres de Phormium (appelées muka) consciencieusement lavées, blanchies et travaillées à la main jusqu’à ce qu’elles deviennent très douces pour servir de base au beau manteau orné de plumes colorées d’oiseaux locaux: Huia, Kiwi, Tui, Kereru et Kaka.

Propriétés médicinales

Pendant des siècles, les Māori rassemblaient le nectar abondant des fleurs pour en faire un miel brut et comme condiment de nourritures. C’était la myriade d’utilités médicinales qui ont rendu cette plante très importante pour la santé.

Les racines bouillies et écrasées étaient appliquées comme cataplasme sur les brûlures, les tumeurs, les abcès ou les ulcères.

Le jus des racines était employé comme désinfectant local par application, et pris par voie orale pour soulager de la constipation ou pour expulser des vers. Il a été également appliqué aux blessures par balles ou baïonnettes.

La sève gommeuse produite par le Phormium contient des enzymes qui favorisent la coagulation du sang et possèdent des qualités antiseptiques aux effets curatifs.

Économie

Au début du 18ème siècle, la qualité des matériaux de corde fait à partir du lin textile de la néozélandais était déjà largement connue internationalement. Il en était de même pour la qualité des arbres endémiques de la Nouvelle-Zélande qui ont souvent été employés comme longerons ou mâts. Le commerce du lin textile s’est développé lorsque les Māori ont remarqué les avantages du commerce. Ils ont alors adapté leur méthode de récolte, et n’ont cessé d’améliorer les techniques de filatures. Malheureusement, ces fibres étaient souvent vendue en échange de mousquets et de canon qui ont facilité les guerres de tribus et fait beaucoup de victimes.

Sources:

www.lesfibresvegetales.info

http://fr.wikipedia.org/wiki/Phormium